Le constat est connu et le combat continu : les femmes restent en butte à de multiples formes d'inégalités, dans le monde de l'entreprise, dans l'univers familial ou dans la sphère politique.
Ainsi le monde du travail s'est fortement féminisé en l'espace de deux générations. Mais le taux de chômage des femmes reste supérieur à celui des hommes, une femme sur trois occupe un emploi à temps partiel plus souvent subi que choisi, l'écart moyen des salaires reste de l'ordre de 25 % au profit des hommes, et les fonctions hiérarchiques demeurent, à plus de 60 %, occupées par ces derniers.
De même, la répartition du travail "invisible", mais bien réel, des tâches domestiques n'évolue que très lentement : les femmes consacrent encore quatre heures par jour aux tâches ménagères, contre deux pour les hommes.
L'action engagée par le gouvernement va donc dans le bon sens. Le volontarisme du gouvernement va plus loin, comme en témoignent les orientations fixées par le comité interministériel sur les droits des femmes, le 30 novembre. Il entend en effet s'attaquer aux traditions, aux représentations et aux stéréotypes qui sont à la racine des inégalités hommes-femmes : par exemple l'orientation des jeunes filles vers des carrières moins valorisées et moins bien payées que celles des hommes, alors qu'elles réussissent mieux à l'école que les garçons ; ou les congés parentaux, le plus souvent pris par les mères.